Le matin sur la plage
Le soleil se leva sur la jungle, illuminant la plage sablonneuse au bord du lac. Les animaux détectives – Léon le Lion, Patricia la Souris du désert, Sophie la Girafe et Alfred le Tamanoir – décident de passer cette journée à se reposer et à attendre que quelqu’un ait besoin de leur aide.
Ils déplient des transats colorés, des parasols anti-soleil et un panier de collations. Alfred prépare un rafraîchissant breuvage à base de citron et de miel pour tous.
— Pensez-vous que ce sera une journée calme ? demande Patricia, en s’étirant sur son transat et en portant des lunettes de soleil.
— J’espère — répond Alfred, en appliquant une crème solaire sur son long nez. — Récemment, tant de choses se sont passées que nous avons vraiment besoin d’un peu de détente.
— Je suis d’accord — ajoute Sophie, en étendant son long cou vers le soleil. — Après cette affaire avec les nénuphars, j’ai besoin de repos.
— Moi aussi — murmure Léon, en se languissant paresseusement. — Même si je dois admettre que j’aime quand il se passe quelque chose.
Les animaux passent plusieurs heures à apprécier la tranquillité. Patricia lit un roman policier, Alfred somnole sous son parasol, Sophie observe les oiseaux volant au-dessus du lac avec des jumelles, et Léon construit un château de sable.Un invité inattendu
Soudain, sur la plage, apparaît Flaming François, courant avec une grande panique dans les yeux. Ses longues pattes roses traversent le sable à une vitesse vertigineuse, et ses ailes battent nerveusement.
— Au secours ! Au secours ! crie-t-il, en s’approchant des animaux détectives.
— Qu’est-ce qui s’est passé, François ? demande Sophie, en s’approchant et en penchant sa longue tête pour mieux voir le flamingo affolé.
François est essoufflé, et ses plumes roses sont ébouriffées. Il a l’air desomeone qui a couru toute la jungle sans arrêt.
— Je dois… reprendre mon souffle — halète-t-il, s’appuyant sur une patte.
Alfred lui tend un verre d’eau, que le flamingo boit d’un trait.
— Quelqu’un a volé mon chapeau préféré ! s’exclame-t-il enfin, presque en pleurs. — C’est une catastrophe !
— Votre chapeau ? — répète Léon, en levant un sourcil et en s’approchant. — Celui avec le petit plumet qu’on porte pour les occasions spéciales ?
— Oui ! C’est le seul chapeau qui convient à mon bec ! répond François, en touchant tristement son bec rose. — Sans lui, je ne peux pas aller au Grand Bal des Oiseaux, qui aura lieu ce soir !
— Ne vous inquiétez pas, François — dit doucement Patricia, en posant sa petite main sur l’aile du flamingo. — Racontez-nous exactement ce qui s’est passé.
— J’étais près du lac, en train de me reposer sur une patte, comme font les flamingos — commence François. — J’avais posé mon chapeau à côté de moi. Je devais m’assoupir, et quand je me suis réveillé, mon chapeau n’était plus là !
Les animaux se regardent en silence. Un éclair d’excitation apparaît dans leurs yeux.
— On dirait que nous avons une nouvelle énigme à résoudre — dit Patricia, en saisissant sa loupe qu’elle porte toujours autour du cou. — Ne vous inquiétez pas, François, nous trouverons votre chapeau !
— Vraiment ? — demande le flamingo avec espoir. — Je vous serais très reconnaissant !
— Bien sûr — dit Léon, en se redressant fièrement. — Nous sommes les meilleurs détectives de la jungle !Le début de l’enquête
Les animaux rangent rapidement leurs affaires de plage et se préparent à l’action. Patricia prend son sac de détective avec une loupe, un carnet de notes et un petit appareil photo. Alfred prépare un kit pour collecter les preuves, et Sophie prend des jumelles et une carte de la région.
— Nous devons d’abord examiner le lieu du crime — dit Patricia d’un ton professionnel. — François, menez-nous là où vous avez vu votre chapeau pour la dernière fois.
Le flamingo les conduit le long du bord du lac jusqu’à une petite anse entourée de roseaux.
— C’est ici — dit-il, en montrant un endroit sur le sable. — J’étais là, en train de me reposer, et j’ai soudainement senti que quelque chose avait disparu. J’ai ouvert les yeux et mon chapeau n’était plus là !
Patricia se met immédiatement au travail. Elle s’agenouille sur le sable et commence à examiner le terrain avec sa loupe.
— Hum, c’est intéressant — murmure-t-elle, en regardant les empreintes sur le sable. — J’ai trouvé quelques empreintes de pattes qui mènent vers la jungle. Elles sont petites et rondes, avec des traces de griffes bien visibles.
— Ça pourrait être des traces de singes — remarque Alfred, qui est expert en reconnaissance d’empreintes. — Les petits singes sont souvent dans ce coin.
— Votre chapeau était-il coloré, François ? demande Sophie.
— Oui, il était vert clair avec un plumet rouge — répond le flamingo. — Très voyant.
— Les singes aiment les objets colorés — dit Léon. — Ils ont peut-être pensé que c’était un jouet.
— Il faut suivre les traces — décide Patricia. — Elles mènent en direction de la jungle.Au cœur de la jungle
Les animaux suivent les traces mystérieuses. Sophie, grâce à sa haute taille, peut observer le terrain d’en haut, ce qui se révèle très utile dans la dense jungle.
— Je vois que les traces mènent vers le Grand Arbre de Mangue — dit-elle, en indiquant la direction.
— C’est l’endroit préféré des singes — ajoute Alfred. — Ils s’y asseyent souvent pour manger des fruits.
En chemin, ils rencontrent Papoline, un perroquet qui s’assoit sur une branche et nettoie ses plumes colorées.
— Salut, Papoline ! crie Léon. — As-tu vu des singes portant un chapeau vert ?
Le perroquet incline la tête et réfléchit.
— En fait, oui, j’ai vu quelque chose comme ça — répond-elle après un moment. — Un groupe de petits singes couraient par là il y a environ deux heures. L’un d’eux portait quelque chose de vert qui ressemblait à une feuille, mais ça aurait pu être un chapeau.
— Dans quelle direction sont-ils allés ? demande Patricia.
— Vers le Grand Arbre de Mangue, comme d’habitude — répond Papoline. — Mais j’ai entendu qu’ils parlaient de décorer leur arbre pour une fête ce soir.
— Merci, Papoline ! s’exclame Sophie. — C’est vraiment utile !
Les animaux accélèrent le pas. Au bout de quelques minutes, ils arrivent à une clairière où se dresse un immense mangouier. Ses branches sont pleines de fruits mûrs, et autour du tronc court un groupe de petits singes.
La découverte
En suivant les traces, ils arrivent à une petite clairière sous le Grand Arbre de Mangue. Là, à leur grande surprise, ils découvrent un morceau de tissu ressemblant au chapeau de François. Cependant, il est écrasé et il manque le plumet rouge.
— C’est lui ! s’exclame le flamingo, en s’approchant du chapeau. — Mais qu’est-ce qui lui est arrivé ? Et où est mon beau plumet ?
À ce moment-là, un groupe de petits singes émerge de derrière les arbres, les yeux baissés. À leur tête se tient une singe un peu plus grande avec le plumet rouge coincé derrière l’oreille.
— Excusez-nous, Flamingo — dit l’une des singes en s’avançant. — Nous pensions que c’était une feuille, et non votre chapeau. Nous voulions le décorer pour notre fête de la Pleine Lune.
— Et le plumet était si joli que Miki voulait le garder comme décoration — ajoute une autre singe, en montrant celle avec le plumet derrière l’oreille.
La singe nommée Miki s’approche timidement de François et lui rend le plumet.
— Excusez-moi — dit-elle doucement. — Je ne savais pas que c’était à vous. C’était si beau…
François soupire de soulagement, en prenant son plumet.
— L’important, c’est que le chapeau ait été retrouvé — dit-il avec un sourire. — Mais il est un peu écrasé.
— Nous pouvons le réparer ! propose Sophie. — Je connais un excellent moyen de redresser les chapeaux froissés.
La réparation du chapeau
Les animaux détectives, avec les singes et Flaming François, retournent au bord du lac. Là, Sophie montre comment réparer le chapeau froissé.
— Nous avons besoin d’un peu de vapeur — explique-t-elle. — Alfred, pourriez-vous m’apporter une casserole d’eau ?
Alfred apporte rapidement une casserole qu’ils chauffent sur un petit feu. Lorsque l’eau commence à bouillir, Sophie tient le chapeau au-dessus de la vapeur, délicatement redressant le matériau avec ses habiles sabots.
— La vapeur fait que les fibres du tissu deviennent élastiques — explique-t-elle. — Cela permet de les redresser facilement.
Après quelques minutes, le chapeau est redevenu comme neuf. Patricia aide à fixer le plumet rouge à sa place.
— Voilà, François — dit-elle, en lui tendant le chapeau restauré. — Comme neuf !
François met son chapeau avec joie et se regarde dans l’eau du lac.
— C’est parfait ! s’exclame-t-il. — Merci à vous tous ! Maintenant, je peux aller au Grand Bal des Oiseaux !
Les singes s’excusent également pour le désordre et promettent de demander la permission avant de prendre quelque chose qui ne leur appartient pas à l’avenir.
— Et peut-être pourriez-vous faire vos propres chapeaux ? propose Patricia. — Nous pourrions vous apprendre à les fabriquer avec des feuilles et des fleurs.
Les singes sautent de joie à cette idée.
— Oui ! Nous voulons nos propres chapeaux ! crièrent-elles en chœur.
Fin de la journée
Après leur retour sur la plage, Flaming François remercie à nouveau tout le monde pour leur aide et les invite au Grand Bal des Oiseaux en tant qu’hôte d’honneur.
— Vous pourrez voir à quel point mon chapeau est beau lors de la danse des flamingos — dit-il fièrement.
— Nous viendrons avec plaisir — répond Léon. — Mais d’abord, nous finirons notre journée de détente.
Les animaux s’assoient à l’ombre d’un palmier et apprécient un après-midi calme. Alfred étale une couverture, et Patricia sort des fruits et des madeleines du panier.
— Une autre journée, une autre énigme résolue — dit Patricia, en s’asseyant confortablement sur son transat et en retirant ses lunettes de soleil.
— Et bien — ajoute Alfred, en bâillant largement. — Car maintenant, c’est l’heure de la sieste.
— Et ce soir, nous irons au bal — dit Sophie, en souriant. — Je me demande si les autres oiseaux auront aussi de beaux chapeaux comme François.
— L’important, c’est que nous ayons aidé un ami — dit Léon, en se couchant confortablement sur le sable. — Et que nous ayons appris aux singes qu’il faut toujours demander la permission avant de prendre quelque chose qui ne leur appartient pas.
Les animaux acquiescent d’un commun accord et se laissent aller à un bien mérité repos. Le soleil se couche lentement vers l’horizon, peignant le ciel en orange et rose, promettant une belle soirée et un excitant Bal des Oiseaux.
Et les singes ? Eh bien, ils s’assoient sur leur arbre à mangues, travaillant avec diligence sur leurs propres chapeaux faits de feuilles, de fleurs et de plumes qu’ils ont trouvées — cette fois-ci s’assurant de ne voler personne.
Le bal des oiseaux
Le soir, lorsque la lune s’élève haut au-dessus de la jungle, les animaux détectives se rendent au Grand Bal des Oiseaux. La clairière près du lac est magnifiquement décorée avec des lampions scintillants et des fleurs colorées.
Flaming François, dans son chapeau restauré, est la star de la soirée. Sa danse sur une patte provoque l’admiration de tous les invités. Même les singes viennent admirer la fête, fièrement présentant leurs nouvelles coiffes faites elles-mêmes.
— Vous voyez ? — dit Patricia à ses amis, en regardant les oiseaux dansants. — Parfois même les plus petites énigmes peuvent mener à une belle aventure et à de nouvelles amitiés.
— Vous avez raison — acquiesce Léon. — Et c’est pourquoi j’aime être détective.
Les animaux dansent et s’amusent jusqu’à tard dans la nuit, appréciant la compagnie des amis et la beauté de la jungle illuminée par la lumière de la lune.
Et demain ? Qui sait quelle nouvelle énigme les attend ?